Trop chaud pour travailler ? Voici les « mesures canicule »

Trop chaud pour travailler ? Quand le soleil tape de tous ses rayons, l’exécution des prestations de travail peut devenir impossible. L’employeur doit évidemment prendre des mesures pour assurer le bien-être de ses travailleurs. UCM le précise, elles peuvent aller de la mise à disposition de boissons rafraichissantes à une introduction de période de repos bien spécifiques.
Qui dit été dit forcément période propice à la hausse des températures. Et donc, une pénibilité du travail qui, comme le mercure, peut grimper. Comment la mesurer ? UCM, le secrétariat social et expert en Ressources humaines, vous sert de guide. Pour commencer, il y a d’abord l’analyse de risques. Les règles relatives au travail en cas de températures élevées sont fixées dans « l’arrêté royal relatif aux ambiances thermiques ». En substance, il est question d’une analyse regroupant plusieurs facteurs. La température, l’humidité relative, la vitesse de l’air. Mais aussi la charge physique du travail, les méthodes et équipements utilisés ou encore les vêtements de travail et équipements de protection individuelle. Evidemment, la réalité n’est pas la même dans la construction que dans un bureau, par exemple. Cette analyse va servir de base sur les actions à prendre.
Trop chaud ? Un simple thermomètre ne suffit pas
Le stress thermique, soit le risque d’effets négatifs sur la santé des travailleurs, est déterminé par des « valeurs d’action d’exposition à la chaleur ». Elles dépendent aussi de la charge physique du travail. Pour les mesurer, il n’y a pas que la température à prendre en compte. Donc, un simple thermomètre ne suffit pas.
On parle d’indice WBGT, pour « wet bulb globe temperature ». Il est obtenu à partir de trois données. La température sèche de l’air, la chaleur de radiation et l’humidité de l’air. Il se mesure avec un thermomètre dit « globe humide » ou « globe noir ».
De là sont déterminés des indices, en fonction de la nature du travail. D’une charge physique très lourde, les travaux de terrassement par exemple, à très léger, un travail administratif.
Vêtements adaptés, horaires en conséquence…
Si ces indices, ces valeurs d’exposition, sont dépassés, l’employeur doit donc mettre en œuvre toute une série de mesures.
- Des mesures techniques : ventilation, régulation de la température, de l’humidité…
- Réduction de la charge physique
- Méthodes de travail adaptées. Rythmes, pauses, durée d’exposition.
- Adaptation des horaires ou de l’organisation du travail
- Fourniture de vêtements professionnels et de protection adaptés
- Mise à disposition de boissons
UCM rappelle que le tout doit évidemment être soumis aux conseillers en prévention compétents ainsi qu’au comité (CPTT) le cas échéant. A charge, aussi, de l’employeur d’informer et de former les travailleurs exposés à une chaleur excessive.
Plus d’informations sur les nombreuses mesures en cas de fortes chaleurs sur :
https://www.ucm.be/actualites/trop-chaud-pour-travailler-quelles-mesures-prendre
Caroline Mouzon