Les travailleurs étudiants payés plus de 3.200 euros bruts en moyenne

En résumé :
- Le nombre de travailleurs étudiants augmente d’année en année pour atteindre un nouveau record. Leur salaire n’a, lui, jamais été aussi haut.
- Sans surprise, le troisième trimestre qui comprend les vacances d’été est le plus prolifique pour les étudiants.
- Les secteurs du travail intérimaire, de l’Horeca et du commerce sont les plus demandeurs de cette main-d’œuvre.
640.608 jeunes ont travaillé en tant qu’étudiant l’année dernière, soit près de 100.000 de plus qu’en 2018. C’est ce qui ressort des dernières données de l’ONSS analysées par UCM.
Le nombre de travailleurs étudiants augmente d’année en année en Belgique, après avoir connu un déclin en 2020 à cause du Covid. Ils étaient exactement 640.608 en 2024, c’est davantage que les années précédentes et près de 100.000 de plus qu’en 2018, année durant laquelle 544.749 étudiants avaient « jobé ». Ces étudiants ont occupé 1.039.047 de jobs, ce qui signifie qu’un étudiant avait en moyenne 1,62 occupation sur son année. Ces jeunes ont par ailleurs travaillé un peu plus de 27 jours par an en moyenne et ont perçu 3.271,21 euros bruts, soit 14,85 euros de l’heure. Ici aussi, la hausse s’accentue au fil des ans, le salaire / heure de 2018 n’étant « que » de 11,88 euros.
De 15 à 25 ans
Quand on s’intéresse plus en détail à leurs profils, on constate que plus de six étudiants sur dix avaient moins de 20 ans (62 %) et 88 % moins de 24 ans. C’est la tranche d’âge 18-20 qui est la plus représentée (38,2 %), devant les 15-17 et les 21-23. Au niveau de leur localisation, ces travailleurs étaient davantage domiciliés en Flandre (60,4 %) qu’en Wallonie (27,4 %) et à Bruxelles (9,1 %). Notons également qu’ils étaient plus de 13.000 à être domiciliés à l’étranger, soit un peu plus de 2 % du total.
Horeca et commerce en tête
Quels sont les secteurs qui recourent le plus à cette main-d’œuvre spécifique ? On retrouve en tête les agences d’intérim’ (34 %). Suivent l’Horeca (20 %) et le commerce (16 %). Ces jobistes sont majoritairement occupés par des entreprises de plus de 1.000 travailleurs ou plus. Attention toutefois, ce chiffre est faussé par les agences d’intérim’ qui engagent la plus grande partie des étudiants pour les recaser ailleurs. À l’opposé du spectre, 30 % des jeunes trouvent un job étudiant au sein d’une boite de moins de 20 collaborateurs. Notons également que, sans surprise, c’est le troisième trimestre de l’année qui est le plus chargé en termes de travail étudiant.
Téléchargez la newsflash« Nous sommes particulièrement satisfaits des réformes 2025 concernant le travail des étudiants, car nous étions à l'origine de ces demandes. On constate que de plus en plus d’entreprises ont recours à des étudiants en Belgique. Il s’agit d’une main-d’œuvre idéale pour absorber les pics d’activité, par exemple pendant les vacances. En offrant une première expérience professionnelle aux jeunes, les entreprises jouent par ailleurs un rôle essentiel dans leur formation et leur insertion sur le marché du travail. UCM les accompagne dans toutes leurs démarches pour embaucher un étudiant », Line Poismans, Legal Manager au Secrétariat social UCM.
Caroline Mouzon